Publié le 1 mars 2019
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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG
L'essentiel
Bien que les filières avicoles œuvrent pour répondre aux enjeux du développement durable, elles font aujourd’hui face à différentes controverses, notamment sur leurs impacts environnementaux ou sur le bien-être animal. Dans ce contexte, il apparait crucial de mieux cerner les atouts des filières, c’est-à-dire les services que ces filières rendent à la société. Le concept de service (dit « écosystémique ») est d’abord apparu dans le domaine de l’écologie, et peut être défini comme un bénéfice fourni à la société par un écosystème. Des définitions plus larges, intégrant le caractère multifonctionnel de l’élevage, ont depuis été proposées. En tenant compte des services rendus, mais également des effets négatifs (« dysservices ») de l’élevage, la notion de bouquet de services émerge alors. Elle repose sur l’existence de synergies ou d’antagonismes entre les différents (dys)services, et sur la recherche de compromis entre ceux-ci. En production avicole, deux grands types de bouquets de services sont observables. D’une part, des bouquets plutôt orientés vers des services de production de denrées alimentaires et de vitalité territoriale, notamment dans les zones à forte densité animale. D’autre part, des bouquets plus orientés vers la qualité des produits et une image positive auprès des consommateurs (e.g. des productions Label Rouge). Afin d’aider les filières avicoles à s’approprier ces nouveaux concepts, et à proposer des bouquets de services « équilibrés », le développement d’outils d’évaluation des services est en cours, de même que des réflexions sur la monétarisation de ces services, qui pourraient permettre de créer de la valeur. L’approche « Services » représente donc un changement de paradigme pour les productions avicoles qui pourrait les aider à aborder de manière conjointe les enjeux de durabilité auxquelles elles doivent répondre.