Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

L’étude proposée s’inscrit dans un contexte de recherche d’alternatives aux contraintes imposées par le travail de gaveur pratiqué dans les conditions actuelles de production. En effet, traditionnellement, les repas de gavage sont au nombre de deux par jour et sont distribués à 12 heures d’intervalle, impliquant de ce fait des gavages matinaux et tardifs (6 ou 7h / 18-19h) durant 10 à 11 jours consécutifs. Ceci constitue un frein au recrutement de nouveaux gaveurs où les exigences sociétales ont évoluées. La finalité première de cette étude est d’améliorer l’attractivité du métier de gaveur et la compétitivité des systèmes de production par une réduction de la charge de travail qui menace aujourd’hui le renouvellement des générations de gaveurs et le recrutement de salariés. L’essai envisage d’étudier la faisabilité de gaver les canards pendant les heures ouvrables (8h – 16h) sans pénaliser les performances de gavage. Pour cela, 4 modalités de gavage intégrant les horaires de gavage, la nature du mélange et la courbe de gavage sont envisagées (52 canards / modalité) : T1 : gavage conventionnel à la farine de maïs, horaires de gavage traditionnels (6h-18h) ; T2 : gavage conventionnel à la farine de maïs, horaires de gavage modifiés (8h- 16h) ; T3 : ajout de maïs grain au mélange de gavage lors du second repas quotidien, horaires modifiés (8h- 16h); T4 : ajout de maïs grain lors du second repas quotidien, courbe de gavage modifiée (45% de la dose quotidienne distribuée le matin, 55% le soir), horaires modifiés (8h- 16h). Comparé au traitement T1, les différents traitements expérimentaux testés concernant la faisabilité de gaver les canards mulards sur des horaires ouvrables (8h-16h), n’ont pas altéré significativement les performances de gavage (ingéré alimentaire, mortalité, poids de foies gras, poids de morceaux de découpe). Toutefois, le traitement T4 semble réduire la variabilité des poids des foies gras. La qualité technologique des foies est améliorée pour le traitement T2. Un gavage pratiqué sur des effectifs plus importants serait nécessaire pour confirmer ces résultats. Cet essai montre que le gavage pratiqué sur des horaires « ouvrables », compatibles avec les attentes sociétales des professionnels, peut être envisageable.