Publié le 1 nov. 2015

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L'essentiel

Les stratégies de restriction alimentaire post-sevrage permettent de réduire la mortalité et la morbidité chez le lapin, mais défavorisent la vitesse de croissance, ce qui peut être partiellement compensé via l'utilisation d'un aliment énergétique. Afin d'optimiser les stratégies de restriction alimentaire, la substitution d'amidon par des fibres digestibles dans des aliments énergétiques (2415 kcal ED/kg) a été étudiée. Sur quatre sites expérimentaux, les animaux ont été divisés en quatre groupes selon un schéma factoriel 2x2, avec deux ratios de fibres digestibles sur amidon (AM (aliment riche en amidon) = 1,21 vs FD (aliment riche en fibres digestibles) = 2,29), et deux niveaux d'ingestion (à volonté et restreint à 75% de l'à volonté). Les animaux ont reçu les aliments expérimentaux du sevrage (32-36 jours d’âge) à l’âge d’abattage (71-72 jours d’âge) et la restriction alimentaire de 25% était appliquée du sevrage à 63-64 jours d’âge. Dans des conditions sanitaires défavorables, la restriction alimentaire a permis de réduire la mortalité sur la période totale d'engraissement (9,3% vs 14,7%, P<0,01), sans interaction avec la forme d’apport en énergie. Comme attendu, la restriction alimentaire a réduit la croissance de 6% durant la période totale d'engraissement (P<0,001), et a amélioré l'efficacité alimentaire de 9% (P<0,001), sans interaction avec la forme d’apport énergétique. L'ingestion a été réduite de 1% avec l'aliment riche en fibres digestibles (P<0,05) alors que la croissance, l'efficacité alimentaire et l'état sanitaire n’ont pas été impactés par la forme d'apport énergétique