Publié le 21 mars 2024

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Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024

L'essentiel

Après une phase de diminution massive des usages d’antibiotiques dans les filières avicoles et porcines françaises, il apparaît aujourd’hui que des solutions au cas par cas, considérant la situation sanitaire de chaque élevage, doivent être mobilisées pour poursuivre cette diminution tout en garantissant santé et bien-être des animaux. Pour continuer à progresser dans l’optimisation du recours aux antibiotiques, une démarche participative sous forme de « living-lab » a été menée de manière conjointe dans les filières avicoles et porcines, sur une période de 24 mois (2021 et 2022). Le dispositif de recherche associait des représentants des vétérinaires praticiens, des interprofessions porcine et avicole, des instituts techniques, du ministère de l’agriculture et des chercheurs. Le living-lab a permis faire émerger une vision commune à long terme sur l'utilisation des antibiotiques en élevage et d’identifier les verrous à lever pour parvenir à cet objectif. L’ensemble des acteurs ont convergé sur le besoin de changer de paradigme en évoluant du « moins » vers le « mieux », l’enjeu étant de maintenir un niveau minimal d’usage d’antibiotiques tout en garantissant un état de santé et de bien-être optimal des animaux. Les résultats ont ainsi mis en lumière le besoin de développer de nouveaux outils de monitoring en élevage, permettant de suivre de manière standardisée et objectivée à la fois l’état de santé des animaux, leur bien-être, l'utilisation des antibiotiques et le niveau de résistance aux antibiotiques à l’échelle de l’élevage. Ces pistes de travail nécessitent à la fois des développements de recherche (construction et agrégation des indicateurs de santé ; agrégation entre indicateurs de santé et de bien-être des animaux) et un travail participatif avec les acteurs des filières (choix des indicateurs pertinents). Ainsi, en complément des mesures règlementaires et/ou des actions entreprises à l’échelle des filières, un tel outil permettra d’adapter la démarche clinique à chaque situation spécifique d’élevage pour une efficacité optimisée à cette échelle, tout en s’inscrivant dans une démarche de progrès collective.