Publié le 21 mars 2024
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Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024
L'essentiel
Les élevages de volailles européens ont été fortement touchés par des crises successives d'Influenza Aviaire Hautement Pathogène soulignant la nécessité de renforcer la prévention des maladies animales. Les mesures de biosécurité sont connues, mais il est souvent difficile d'évaluer leur réelle application sur le terrain. Dans le cadre du réseau Européen NETPOULSAFE, coordonné par l'ITAVI et réunissant 7 pays (France, Belgique, Pays-Bas, Pologne, Italie, Espagne et Hongrie), une étude qualitative a été menée auprès de 192 éleveurs de volailles, 157 conseillers avicoles et 57 opérateurs afin (1) d’évaluer l’application des mesures de biosécurité sur le terrain et (2) de mieux comprendre les raisons et les freins associés pour améliorer l’observance. Un focus sur les 83 éleveurs de volailles de chair en claustration enquêtés dans l’étude (32 poulets, 27 dindes et 24 canards) est ici réalisé. Les éleveurs ont été questionnés sur 62 mesures de biosécurité: la mesure est-elle mise en place et à quelle fréquence (toujours, quelquefois, jamais)? Pour une mesure non appliquée, quels en sont les raisons et l’opinion sur l’efficacité ? Dans la plupart des réponses, les éleveurs ont rapporté que la mesure de biosécurité était « toujours mise en place » : 78,7% (n=1157) pour les élevages de poulets, 77,5% pour les dindes (n=964) et 74,1% pour les canards (n= 870). Cependant, il a été listé un ensemble de mesures moins appliquées dont les contrôles bactériologiques du bâtiment entre chaque lot, le nettoyage/désinfection des silos, la présence d’animaux domestiques sur le site, la désinfection des véhicules à l’entrée du site, la désinfection du bac d’équarrissage après chaque collecte des cadavres et le lavage des mains avant d’entrer dans le bâtiment. Pour l’ensemble des mesures non appliquées, différentes raisons ont été évoquées (n=787) : le manque de temps (20%), le coût (22%), mesure non adaptée à la ferme (12%), une méconnaissance des bénéfices attendus (mesure pas utile (12%) ou l’éleveur ne connait pas les avantages (14%)) et le manque de formation/conseils sur la biosécurité (11%). Cette étude permet de mieux comprendre les difficultés rencontrées par les éleveurs et montre qu’une marge de progrès est possible grâce à un accompagnement adapté et personnalisé des éleveurs. L’analyse des entretiens réalisés avec les conseillers permettra d’apporter un point de vue complémentaire sur l’observance de la biosécurité dans les élevages de volailles en Europe.
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