Publié le 1 nov. 2015

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L'essentiel

L'objectif était d'évaluer la possibilité de moduler l'implantation du microbiote caecal par voie alimentaire, et d’étudier les relations entre la composition et le fonctionnement de cet écosystème. L'apport de fibres rapidement fermentescibles (FRF) dans l'alimentation solide du lapereau dès 15 jours d'âge (J15), ou l'application d'une antibiothérapie des mères ou des jeunes ont été utilisés comme facteurs stimulants ou inhibiteurs de l'implantation du microbiote caecal. Une antibiothérapie des mères ne semble pas modifier la composition du microbiote caecal du lapereau allaité (à J15). A l'inverse, dès J29 la composition du microbiote caecal est différente (P<0,05) pour les lapereaux supplémentés en FRF comparativement au lot control. Parmi les 7295 "espèces" bactériennes caecales, l'abondance relative de 17 d'entre elles est fortement liée aux variations des paramètres fermentaires (propionate, butyrate, acides gras volatils totaux) et au poids relatif du caecum et de la rate. Parmi ces 17, seuls trois "espèces" ont été affiliées à des genres connus (Bacteroides, Intestinimona, Blautia). En conclusion, notre étude 1) montre que la composition et le fonctionnement de l’écosystème digestif caecal, peut être orienté via la qualité de l’alimentation solide dès 29 jours d'âge, 2) met en évidence l’existence d’espèces très liées aux produits de fermentation, et donc "ingénieures" du fonctionnement de l’écosystème.