Publié le 1 juil. 2005

Téléchargements

Télécharger l'article

L'essentiel

L'obligation d'incorporer au moins 90 % de matières premières provenant de l'agriculture biologique dans les aliments, rend difficile l'utilisation de matières premières riches en protéines produites localement du fait de leurs caractéristiques nutritionnelles "intermédiaires" ne leur permettant pas de formuler des aliments poulets de chair suffisamment concentrés. Une gestion différente des apports en protéines au cours de la vie de l'animal a été testée sur 1344 poulets de souche label SA 51 : apports alimentaires notamment protéiques sécurisés durant les premières semaines, et libération des contraintes nutritionnelles en finition. Ces modifications sont possibles en pondérant le taux de matières premières biologiques par la consommation de chaque aliment de la gamme. L'utilisation des matières premières locales est ainsi maximisée durant la période de consommation la plus importante (tourteau de tournesol, pois). Six combinaisons différentes ont été comparées au cours des phases de démarrage (0-28 jours), croissance (29-56 jours) et finition (57-84 jours), d'un programme alimentaire bio classique (T) et d'un programme expérimental (E) plus concentré en protéines jusqu'à 56 jours, puis déconcentré (EM, protéines). Le renforcement des apports en protéines conjugué à une réduction du taux de matières premières biologiques, durant les premières semaines de vie de l'animal permet de réduire les apports énergétiques et protéiques en finition, sans dégradation des performances zootechniques (poids, indice de consommation) et de la qualité organoleptique. Cette dilution des apports protéiques en finition permet de mieux valoriser les matières premières riches en protéines biologiques produites localement, et même d'augmenter d'un point le pourcentage global d'utilisation des matières premières biologiques dans la ration.