Publié le 9 mars 2022
Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG

L'essentiel

Le changement climatique a pour conséquence une multiplication des coups de chaleur qui risque, à terme, de remettre en question le bien-être et la santé des volailles et rend cruciale la bonne gestion de l’ambiance dans les poulaillers. Il est possible de refroidir les animaux via des vitesses d’air importantes. En effet, la température ressentie (ou température effective) est la combinaison de la température ambiante (dite sèche), de l’humidité et de la vitesse de l’air autour des animaux. Les deux premières composantes soient des mesures simples à obtenir. Il est néanmoins assez délicat d’estimer les vitesses d’air au niveau des animaux, d’autant plus que ces dernières peuvent varier en fonction du poids vif et de la densité. La simulation tri-dimensionnelle de type computational fluid dynamics (CFD) dans des configurations de bâtiments de référence offre une solution intéressante pour préciser les flux d’air et mieux appréhender leur distribution et leur magnitude. Dans un premier temps des pré-simulations ont été réalisées afin de déterminer les paramètres physiques qui permettent de modéliser la couche animale comme un milieu poreux (venant freiner l’air). Par la suite, deux bâtiments représentatifs du parc français comprenant une ventilation par extraction latérale ou longitudinale ont été réalisés en 3D. A 100% de fonctionnement du matériel de ventilation (forte chaleur), les résultats de simulations démontrent de plus grandes vitesses d’air moyennes et de plus grandes variabilités pour les bâtiments à extraction longitudinale que pour ceux à extraction latérale. Enfin, les simulations ont permis de construire des lois de réponse associant la distribution des températures ressenties dans un bâtiments type en fonction du poids vif et de la densité.