Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

L’hexabromocyclododécane (HBCD) est un retardateur de flammes ajouté dans certains polystyrènes utilisés comme isolants dans les bâtiments d’élevage. Ce composé, qui est un perturbateur endocrinien, est quantifié à des concentrations pouvant atteindre plusieurs centaines de ng g-1 lipides dans les denrées alimentaires d’origine animale (DAOA pour une médiane inférieure à 0,5 ng g-1 lipides. Des méthodes pour quantifier le transfert de l’HBCD vers les DAOA doivent être développées. Cette étude présente un modèle générique de type PBPK (pharmacocinétique basé sur la physiologie), développé pour les animaux en croissance, et son application chez le poulet de chair. Ce modèle, simulant l’accumulation d’HBCD dans les tissus, repose sur deux sous-modèles. Le sous-modèle physiologique représente différents compartiments (poids total et poids de lipides) : le plasma, le foie, deux muscles ayant des teneurs en lipides différentes (filet et cuisse), le tissu adipeux de réserve (gras abdominal) et un compartiment représentant le reste de l’animal. Dans le sous-modèle ADME (absorption, distribution, métabolisme, excrétion), l’HBCD ingéré, une fois absorbé, est dirigé vers le foie où une fraction est métabolisée (clairance hépatique). La partie non métabolisée est distribuée dans les tissus via la circulation sanguine à l’aide de deux paramètres : l’irrigation sanguine et le coefficient de partage. Le modèle a été paramétré pour tenir compte des vitesses de croissance différentes entre tissus (allométries) ainsi que des teneurs en lipides variables selon la génétique et le sexe. Le modèle a été validé avec des données expérimentales où des poulets de chair ont été contaminés par de l’HBCD. Ce modèle pourra être utilisé pour évaluer le niveau de contamination de produits avicoles selon différents modes d’élevage ou conditions d’exposition.