Publié le 1 mars 2019

Téléchargements

Télécharger l'article
Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG

L'essentiel

Dans un contexte de durabilité des productions animales, il est primordial de définir des stratégies alimentaires permettant d’optimiser l’utilisation du phosphore alimentaire par les poulets de chair compte tenu des impacts environnementaux et économiques du phosphore. L’objectif de cette étude était de développer un modèle simulant la réponse des poulets de chair aux apports de phosphore en prenant en compte les principaux facteurs de variation i.e. teneurs en calcium et phytase microbienne de l’aliment. Le modèle comporte deux sous-modules intégrant respectivement la croissance de l’animal, soit la somme des dépôts quotidiens de protéines, d’eau, de lipides et de cendres. Les cendres sont prédites à partir du second module de prédiction du devenir métabolique du phosphore et du calcium. Les dépôts journaliers protéiques (plumes et corps) sont estimés à partir du poids de l’animal (allométries) puis modulés en fonction de l’ingéré quotidien de lysine. Le dépôt lipidique journalier est ensuite quantifié par différence entre l’énergie métabolisable ingérée et les pertes sous forme d’extra chaleur et les dépôts sous forme de protéines. Enfin, le second sous-module prédit le dépôt de cendres qui dépend des apports phosphocalciques dans l’aliment. Dans ce dernier sous-module, des équations d'absorption du phosphore et du calcium ainsi que des teneurs en phosphore et en calcium dans les tissus sont utilisées pour estimer les dépôts de phosphore, de calcium et de cendres dans les os, les tissus mous et les plumes. Ce modèle permet de mieux prédire l’utilisation du phosphore alimentaire ainsi que l’impact du phosphore, du calcium et de la phytase microbienne sur les performances chez le poulet de chair. Dans une perspective d’outil d’aide à la décision, ce modèle permettra de définir des stratégies alimentaires intégrant de nouvelles contraintes environnementales, économiques ou sociétales.