Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

La législation relative au bien-être des animaux d’élevage s’oriente vers une obligation de résultats plutôt que de moyens, nécessitant le développement d’indicateurs de bien-être basés sur l’animal adaptés aux filières, fiables et simples d’utilisation. A cette fin, les acteurs du Palmipôle, en collaboration étroite avec la profession, ont travaillé sur la réalisation d’une grille d’évaluation spécifique et objective de l’intégrité physique des canards mulards pour chacune des étapes de la production (démarrage, élevage et gavage). Après un travail bibliographique, des observations et relevés photographiques ont été réalisés sur des animaux produits sur le terrain, à différents âges et à différents moments de l’année, afin de balayer l’ensemble des lésions observables ainsi que les niveaux de gravité possibles. A partir de ces données, des échelles de gravité adaptées à l’espèce pour chaque critère observé ont été proposées par le groupe de travail auquel étaient associés des vétérinaires. Quatre critères sont mesurables pour tous les stades de la production : les dermatites du coussinet plantaire, des doigts et des tarses et l’état du bréchet (emplumement et lésions). Les autres critères (propreté, état des ailes et du dos, blessures au jabot), sont plus spécifiques à certains stades de la production. La grille réalisée à partir de ces observations a ensuite été utilisée pour suivre 63 lots provenant de 44 élevages différents et répartis sur 2 périodes extrêmes de l’année (été et hiver). Ces relevés ont notamment permis d’étudier les relations entre les critères précédemment listés. Si une évaluation multicritère semble amplement justifiée, il existe des corrélations positives significatives récurrentes entre certains critères, notamment entre les lésions des pattes (arthrites comprises). Garder un seul de ces critères semble donc une perspective de simplification et d’allégement de la méthode pour une évaluation à grande échelle. Compte tenu des observations réalisées, de la faible prévalence des lésions tarsiennes observées sur l’échantillon en élevage et dans un souci d’homogénéité entre filières avicoles, seul l’état du coussinet et l’état du bréchet pourraient être conservés. Les lésions dorsales et au jabot sont aussi pertinentes à conserver.