Publié le 9 mars 2022
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Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG
L'essentiel
La présence de quelques animaux malades, blessés ou handicapés est inévitable dans tout élevage malgré la qualité des soins prodigués par l’éleveur. Lorsque la guérison ou la gestion de la douleur ne sont pas possibles, leur mise à mort peut s’avérer nécessaire dans le respect du bien-être animal. A défaut de pouvoir solliciter systématiquement le vétérinaire, l’éleveur peut être amené à mettre à mort lui-même certains animaux. La règlementation européenne prévoit des dispositions sur la mise à mort technique en élevage pour les volailles. La règlementation française ne l’autorise - en dehors d'un abattoir - que dans un cadre précis et restrictif, et doit évoluer dans le sens de la règlementation européenne. Un groupe de travail ITAVI / SNGTV a été mis en place pour accompagner les éleveurs et les filières dans l’identification des animaux concernés et dans leur mise à mort sans délai, en utilisant des méthodes adaptées et respectueuses du bien-être animal et de la réglementation. La présente communication porte uniquement sur l’identification des situations où la mise à mort est nécessaire. Le groupe de travail a déterminé trois portes d’entrée pouvant donner lieu à une mise à mort d’urgence en élevage en s’appuyant sur la règlementation, la bibliographie et son expérience du terrain : L’animal est –il visiblement malade ? L’animal est-il handicapé ou blessé ? L’animal a-t-il des difficultés d’accès à l’eau et/ou à l’aliment (du fait de son faible développement par exemple ?)Chaque fois que c’est possible, l’éleveur privilégiera l’isolement de l’animal dans une infirmerie, le temps qu’il puisse récupérer. Mais face à un animal en grande souffrance ou qui ne peut pas guérir rapidement, la mise à mort sera alors décidée au plus vite. Les différents cas de figure sont résumés dans un arbre décisionnel, qui permet de couvrir l’ensemble des situations rencontrées. Cet arbre sera déployé au sein de chaque filière avicole en prenant en compte les spécificités propres aux différentes espèces et aux systèmes de production, et il sera inclus dans la formation de référent en bien-être animal.