Publié le 1 mars 2019

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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG

L'essentiel

Depuis la dernière étude de la prévalence de la maladie de Derzsy, réalisée en 2009, la filière PAG a fortement évolué avec notamment le passage à la bande unique et l’augmentation de la taille des lots. Afin d‘évaluer la prévalence actuelle de ce virus, nous avons recherché par PCR l’ADN viral dans 40 élevages de canards PAG, en réalisant dans chacun d’eux 25 écouvillonnages cloacaux sur des animaux de 8 à 12 semaines. Ces résultats sont mis en relation avec la situation de l’élevage, son fonctionnement, les signes cliniques observés, l’historique de maladie de Derzsy et la vaccination afin de rechercher des facteurs de risques. Les résultats obtenus ont montré une importante augmentation de la prévalence du virus dans ces régions, passant de 16% de positivité en 2009 à 45% en 2018. La majorité des élevages positifs en PCR sont situés dans une zone de production importante (Loire-Atlantique, nord des Deux-Sèvres et nord de la Vendée) suggérant une diffusion locale. Cependant, une diffusion par les différents flux d’élevage n’est pas à écarter, le pourcentage de positivité étant différent entre les organisations de production. Aucun facteur de risque avéré n’a pu être mis en évidence, cependant les lots positifs ont tendance à provenir d’élevages avec plus de bâtiments et d’unités de production. Le pourcentage de positivité est aussi plus important sur les lots claustrés. Enfin, la clinique s’est avérée très hétérogène entre les élevages, mais la présence d’au moins un des symptômes « becs courts », « ailes cassantes » ou « baisse de performances » est corrélée à une positivité en PCR. Cependant, l’ADN du parvovirus a été également présent dans 19% des élevages sans aucun signe clinique.