Publié le 21 mars 2024

Téléchargements

Télécharger l'article
Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024

L'essentiel

Les objectifs de réduction des gaz à effet de serre et de transition énergétique plaident pour une massification du parc de méthaniseurs français. Les filières avicoles disposent d’une richesse d’effluents (lisiers, fumiers, fientes…), produits tout au long de l’année et sur l’ensemble du territoire qui peut intégrer les plans d’alimentation des digesteurs anaérobie. Mais pour cela, encore faut-il connaître leur potentiel méthanogène qui dans la bibliographie actuelle se cantonne à une catégorisation très générique (lisier, fumier, fientes) et sans lien avec les itinéraires techniques dont proviennent les effluents. L’objectif de cette étude est d’élargir les données de potentiels méthanogènes existant pour les effluents avicoles tout en vérifiant l’incidence de facteurs de variations en lien avec les pratiques d’élevages (fraîcheur de l’effluent, incidence du matériau de litière, du type de sol, d’avoir une couverture au stockage), la saison (périodes chaude et froide) et pour différentes productions (poulet de chair, canard à rôtir et gras). Les prélèvements d’effluents ont été réalisés dans des élevages commerciaux représentatifs des conditions d’élevages françaises. L’analyse du potentiel méthanogène et des propriétés physico-chimiques des échantillons a été réalisée au laboratoire de l’INRAE Transfert de Narbonne. Les résultats peuvent être exprimés selon la masse brute ou la masse de matière organique de l’effluent. Les résultats ont montré que le fumier de poulet de chair et le lisier de palmipède à rôtir ont une capacité à bien conserver leur potentiel méthanogène (e.g. entre 9 et 3% selon la saison pour le fumier) même après plus de 42-140j de stockage. Pour tous les effluents avicoles, une forte relation linéaire a été observée entre les potentiels méthanogènes et les taux de matières sèches et organiques. En accord avec ce résultat général, les plus hauts potentiels méthanogènes ont été observés sur les litières et lisiers concentrant la matière sèche. Pour les litières, un sol béton évite une perte de potentiel en période froide alors qu’une litière Paille broyée/ copeaux de bois présente un potentiel méthanogène supérieur à celui des copeaux de bois (+7%) et de la fine de copeaux (+31%). Pour les lisiers, la couverture de fosse permet de limiter des pertes de potentiel méthanogène (11%).

Partenaires

INRAe - Institut National de la Recherche Agronomique Idele IFIP INRA TRANSFERT

Financé par

FRANCEAGRIMER