Publié le 1 oct. 2014

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L'essentiel

Les infestations en pondeuses par le pou rouge Dermanyssus gallinae engendrent des problèmes économiques et sanitaires non négligeables: déclassement des œufs, prurit, réservoir de salmonelles, nervosité des poules… Les moyens de contrôle existants concernant les infestations restent de nos jours très limités du fait des contraintes imposées par la présence des œufs de consommation et de la tendance thigmotactique du pou. En effet, recherchant naturellement le contact avec des parois, il tend à s’accumuler dans des interstices étroits. Cela engendre en outre une structure « en iceberg » (la plus grande partie demeure cachée) des populations, qui rend difficile l’évaluation de la charge dans le bâtiment. Par conséquent, les traitements sur le terrain sont souvent effectués soit trop tard, soit trop souvent. De ce fait, optimiser le moment du traitement est un enjeu majeur et nécessite des méthodes permettant d’anticiper les explosions de populations. Un moyen de monitoring simplifié, le SPT (Simple Passive Trap), a été développé à destination des éleveurs et techniciens. Cette méthode permet de suivre grossièrement l’évolution de la population de poux rouges dans un bâtiment avicole avec plus ou moins de précision selon le nombre de pièges posés dans l’élevage. Elle a été mise à l’épreuve grâce à des suivis sur plusieurs mois réalisés dans deux élevages de poules pondeuses en cage et un élevage de reproducteurs au sol. Les résultats montrent qu’un suivi SPT permet de détecter le début de la croissance exponentielle des populations de pou, permettant ainsi d’envisager un seuil à partir duquel démarrer le protocole de traitement pour améliorer son efficacité, tout en réduisant le risque de résistances et en préservant l’environnement.