Publié le 1 janv. 2006

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L'essentiel

Ce travail vise à réduire par voie alimentaire, en période de finition, les rejets polluants (azote et phosphore (P)) des élevages de dindons tout en maintenant les performances zootechniques. Deux expérimentations ont été menées dans ce but. Une première sur de petits lots d’animaux et une deuxième, qui a servi de validation, sur un plus grand nombre de dindons. Ces deux essais ont conduit à des résultats similaires. La réduction du taux protéique de l’aliment, induite dans nos essais, ne détériore pas les performances de croissance globales. Néanmoins, les animaux subissent une baisse de croissance en première période, compensée en deuxième période. Au niveau des rendements d’abattage, le rendement en carcasses n’est pas significativement modifié. Mais la baisse du rendement en filet, observée dans les deux cas, peut être préjudiciable à l’abattoir. Dans les deux expériences, la diminution des apports alimentaires en azote et en phosphore permet de diminuer significativement par rapport au témoin, les rejets d’azote de 17 à 37% et les rejets de phosphore de 4 à 21% selon les essais. En conclusion, par rapport à la pratique courante, une réduction des apports alimentaires en azote et en phosphore chez le dindon en période de finition permet de limiter dans nos conditions les rejets azotés et phosphorés, sans pénaliser les performances globales des animaux. Toutefois, afin de limiter les risques liés à la réduction du rendement filet et à la baisse de performance sen période finition 1, il reste préférable de réduire sensiblement les apports en protéines sur la phase de finition 2 seulement, soit à partir de 11-12 semaines. La réduction des apports en phosphore disponible peut être réalisée sur toute la période de finition, soit dès 8 semaines.