Publié le 1 mars 2019

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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG

L'essentiel

La stratégie la plus commune pour réduire l’exposition des animaux aux mycotoxines consiste à réduire la biodisponibilité des mycotoxines grâce à l’incorporation d’agents détoxifiants dans l’aliment. Face à l’abondance d‘agents détoxifiants disponibles sur le marché, des méthodes in vitro de sélection sont nécessaires afin d’évaluer leur efficacité. Cet article est une revue des différentes méthodes d’évaluation et des données d’efficacité des différents types d’agents détoxifiants existants. Les méthodes in vitro d’évaluation de l’efficacité des agents détoxifiants peuvent être statiques ou dynamiques, tout comme elles peuvent être basées sur différents milieux tampon et en conditions de pH variées qui influencent beaucoup les résultats. Les méthodes basées sur la simulation des conditions gastro-intestinales sont les plus représentatives de l’efficacité in vivo potentielle d’un agent détoxifiant. Les agents détoxifiants sont divisés en deux catégories de produits : les agents adsorbants et les agents biotransformants. Les agents adsorbants ont pour objectif de limiter l’absorption intestinale des mycotoxines, les agents les plus connus étant les argiles, modifiées ou non, les parois de levures et le charbon actif. Les agents biotransformants sont composés de micro-organismes ou d’enzymes qui ont pour objectif de transformer les mycotoxines en métabolites non toxiques. Cet article regroupe les données d’efficacité connues par type d’agent et en fonction des méthodes in vitro utilisées. On constate une grande variabilité des résultats en fonction des méthodes utilisées et des mycotoxines testées. A ce jour très peu d’agents ont pu démontrer un large spectre d’efficacité alors que les poly-contaminations en mycotoxines sont beaucoup plus fréquentes que les mono-contaminations dans l’aliment.