Les principales trajectoires du commerce mondial, européen et français de viande de volailles

Le commerce mondial (hors échanges intra-Union européenne -UE-27-) de viande de volailles s’est élevé à 23,9 milliards d’euros en 2021. A l’export, les trois quarts de ce montant étaient le fait de seulement quatre acteurs : le Brésil (29,5%), les Etats-Unis (18,2%), l’UE-27 (14,2%) et la Thaïlande (12,7%). Si ces pays occupaient déjà une place centrale dès 2000 (avec 79% du total des exportations), le poids du Brésil a nettement augmenté contrairement à celui des Etats-Unis et de l’UE-27. A l’import, le niveau de concentration est moins net, 41% des flux mondiaux de 2021 résultant des quatre premiers acteurs, à savoir la Chine (12,6%), le Japon (12,5%), le Royaume-Uni (10,2%) et l’UE-27 (5,6%). En 2022, le solde commercial de l’UE-27 en viande de volailles atteignait 2,12 milliards d’euros. Les exportations de l’UE-27 étaient surtout orientées vers le Royaume-Uni (58,6% du total en 2022), les pays qui arrivaient ensuite étant la Suisse (4,7%), le Ghana (3,7%) et l’Arabie Saoudite (3,7%). De leur côté, les importations de l’UE-27 résultaient, en 2022, pour l’essentiel du Brésil (35,1%), de la Thaïlande (26,7%) et de l’Ukraine (10,7%), ce dernier pays gagnant des parts de marché depuis quelques années. Au sein de l’UE-27, les deux Etats membres les plus excédentaires en viande de volailles étaient, en 2022, la Pologne (4,4 milliards d’euros) et les Pays-Bas (1,3 milliard d’euros). La France, qui a enregistré une forte dégradation de sa balance commerciale au fil des deux dernières décennies, est devenue l’Etat membre de l’UE-27 le plus déficitaire (avec -1,14 milliard d’euros en 2022 contre +1,15 milliard d’euros en 2000). Les importations couvrent désormais une large part de la consommation intérieure (42% des volumes en 2022). En mobilisant trois bases de données complémentaires issues des douanées (BACI, COMEXT et les Douanes françaises), sur une période longue (depuis 2000), l’objectif poursuivi ici est de mettre en évidence les principales tendances à l’œuvre dans le commerce de viande de volailles (tant en valeur qu’en volume), ce à différentes échelles géographiques (monde, UE-27 et France).