Publié le 21 mars 2024
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Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024
L'essentiel
Bien que les productions avicoles contribuent de manière limitée au changement climatique ; elles doivent, comme tout secteur, diminuer de manière significative leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Cet effort d’amélioration implique des investissements parfois conséquents qui interrogent sur l’équilibre à trouver entre performances économiques et environnementales pour maintenir des ateliers compétitifs et durables. Le processus de sélection de leviers doit s’inscrire dans une démarche de management environnementale itérative. En parallèle de la mise à disposition de l’outil de monitoring CAP’2ER@ Volaille, il apparaît donc nécessaire de construire une stratégie de formalisation de plan de progrès pouvant s’adapter aux contextes (technique, économique, territorial, contractuel, social…) variés des exploitations avicoles et qui rappelle l’importance du rôle du conseil. L’objectif de ces travaux est de proposer, dans une approche coût-bénéfice, des supports d’aides aux éleveurs et à leur conseiller pour rationaliser des plans de progrès visant à réduire la contribution au changement climatique de leur atelier. Pour cela, une synthèse des leviers à disposition de 4 systèmes avicoles a été réalisée. Ces techniques de mitigation ont pu être classées par poste d’émission (bâtiment, stockage, traitement). Le périmètre de l’étude s’est concentré sur celui de la consommation d’énergie et de la gestion des effluents à l’échelle de l’atelier. Les leviers en lien avec l’alimentation et la gestion des parentaux n’ont pas été inclus. Chacune des techniques de mitigation a été repositionnée sur des matrices croisant, sur une échelle relative (bornée par les techniques les plus/moins couteuses et efficientes), le coût de la technique (en €/m2) et la réduction d’émission de GES (en kgCO2éq/an). Les résultats montrent que pour tous les systèmes, les leviers les moins onéreux à disposition sont ceux des économies d’énergies. Même si, les réductions de GES associées restent basses, cette famille de levier est à privilégier dans les plans de progrès au regard de la volatilité des coûts et d’une moindre dépendance aux énergies fossiles. Bien que plus onéreuses, les techniques permettant l’export d’effluent sont plus efficaces. Leur coût élevé peut être compensé si le produit est valorisé ou s’il répond à une normalisation, lui conférant une valeur marchande. Des combinaisons de leviers pour différents paliers d’investissements seront également présentées et commentées.
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