Publié le 1 mars 2019

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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG

L'essentiel

L’allongement du cycle de production des poules pondeuses a conduit à une accentuation des problèmes de qualité de coquille et de fragilité osseuse. D’une part le vieillissement des poules s’accompagne d’une moindre qualité des coquilles et l’augmentation du nombre d’œufs cassés en fin de cycle de production génère une perte économique. D’autre part le nombre de fractures lors de l’enlèvement traduit une certaine fragilité osseuse et pose la question du bien-être animal. Cette première étude exploratoire vise à utiliser des techniques d’imagerie médicale pour mieux décrire la qualité des os de poules âgées au travers d’indicateurs de composition structurelle et de microarchitecture pour répondre à la question suivante : quel est le profil osseux de poules caractérisées par une bonne ou une mauvaise qualité de coquille ? Pour cela, 40 poules âgées de 86 à 87 semaines ont été sélectionnées parmi 634 de façon à constituer deux groupes de 20 spécimens représentatifs des extremums de qualité de coquille. Les poules ont passé une densitométrie corps entier puis les diaphyses et épiphyses proximales des tibias ont été imagées au micro-scanner. L’imagerie par micro-tomographie des tibias montre des différences significatives pour le volume minéral osseuse (VMO) supérieure chez le groupe présentant une moins bonne qualité de coquille. De plus, l’observation qualitative des scans révèle que l’augmentation volumique de l’os épiphysaire se fait au détriment de l’os structurel. En revanche, les résultats ne montrent pas de différences statistiques entre les groupes pour une mesure de densité minérale osseuse (DMO), ni pour les paramètres macromorphologiques des tibias. Les résultats de DMO et VMO semble indiquer que la capacité à maintenir une bonne qualité de coquille serait corrélée à une plus grande capacité de mobilisation de l’os médullaire et du contenu minéral des os longs.