Publié le 9 mars 2022
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Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG
L'essentiel
La santé osseuse est une préoccupation majeure en élevage de pondeuses, avec l’apparition de signes pathologiques dès le pic de ponte : ostéoporose, déviations ou fractures du bréchet, voire fracture d’os longs, observés dans tous les systèmes de production. Dans leurs formes les moins graves ces soucis, qui s’aggravent en général en fin de cycle de production, compromettent le bien-être animal, mais peuvent aussi conduire à des réformes et des pertes, allant jusqu’à l’arrêt anticipé d’un lot. Tout indique qu’ils sont liés au fort besoin en Ca pour assurer la synthèse de la coquille. Pour les maitriser, il est donc indispensable de mieux comprendre les mécanismes physiologiques de l’homéostasie calcique chez la poule et plus particulièrement ceux impliquant le tissu osseux. Au-delà des études classiques qui sont rappelées, de récents travaux apportent des données nouvelles sur les effecteurs du transport de calcium (Ca) au travers de l’épithélium intestinal, sur les mécanismes du turn-over osseux et leurs régulations. Ces travaux sont cohérents avec les précédents pour souligner le rôle central de la vitamine D et de ses métabolites, mais ils mettent aussi en avant un facteur encore peu étudié chez la poule, le Fibroblast Growth Factor-23 (FGF23). Celui-ci est exprimé par le tissu osseux et exercerait son action en favorisant l’excrétion urinaire du phosphore (P) résultant de l’ostéolyse. Par ailleurs, en inhibant la synthèse de la forme active de vitamine D3 ou en activant sa dégradation, il exercerait un rétrocontrôle négatif sur la rétention de Ca et de P. FGF23 est surexprimé chez la poule en fin de ponte par rapport à celle au pic de ponte. Ceci ouvre des perspectives de recherche pour savoir s’il est la cause ou seulement un marqueur des dérégulations du métabolisme phosphocalcique.