Publié le 1 nov. 2015

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L'essentiel

Le succès reproductif n'est pas seulement défini par le potentiel génétique que chaque individu hérite de ses parents. Les effets environnementaux et maternels que les mâles et les femelles rencontrent pendant leur développement ont aussi une influence sur celui-ci. L'espace utérin, le site de gestation et le nombre de lapereaux influencent le développement prénatal, le poids de naissance et la survie des lapereaux au début de la lactation. Dans un contexte où la sélection favorise une grande taille de portée et donc une compétition chez les lapereaux, des pratiques comme l’adoption pour réduire la taille des portées et favoriser l’homogénéité du poids entre les lapereaux dans la portée, semblent favoriser un développement correct du lapin futur reproducteur. Une autre recommandation est de s'assurer que les petits ont bien tété avant d'être transférés des centres de sélection vers les élevages professionnels. Peu de travaux ont été consacrés à l’étude des effets des phases de post-sevrage sur le futur succès reproductif. Ici, nous soulignons le besoin d'études pour démêler les conséquences des pratiques de restriction alimentaire sur la future vie reproductive des mâles et des femelles. Beaucoup d’études ont porté sur les pratiques d‘alimentation pendant le période d’élevage. Deux stratégies d’alimentation (restriction quantitative ou qualitative) peuvent être utilisées pendant cette phase pour favoriser le développement correct des mâles et femelles tout en évitant un surpoids. En ce qui concerne la période d’élevage des mâles, ses apports nutritionnels doivent être étroitement liés à la saison. En automne, il est recommandé de nourrir les jeunes mâles avec des aliments riches en énergie, alors que pendant le printemps des niveaux plus bas semblent suffisants. Les niveaux de protéines brutes devraient être supérieurs à 15% pendant cette période. L'utilisation des vitamines, d’oligo-élements et d'acides gras polyinsaturés dans l'aliment du lapin mâle sont aussi commentés. La recommandation la plus importante concernant la préparation alimentaire des jeunes femelles concerne la restriction alimentaire quand des aliments riches en énergie sont utilisés jusqu'à ce qu'elles atteignent 80% de leur poids adulte. On argumente qu'un minimum de maturité physiologique doit être atteint avant la première insémination de la femelle. Atteindre la maturité physiologique pourrait améliorer la santé et le bien être des lapines. L'utilisation d’aliments pauvres en énergie et riches en fibres est une stratégie alimentaire alternative mentionnée. Cette stratégie est recommandée pour être appliquée jusqu’à l’âge de 70 jours maximum afin de développer la capacité d’ingestion. Cette stratégie favorise aussi un développement corporel plus régulier et a des impacts positifs sur le long terme.