Publié le 1 mars 2020
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Éléments de perspective à l’horizon 2025
L'essentiel
En 2015-2016, une campagne en faveur de l’arrêt de l’utilisation des œufs issus de poules élevées en cages menée par un certain nombre d’ONG a conduit les clients et des opérateurs de la filière française mais également européens à s’engager publiquement dans ce sens. Les engagements pris sont très hétérogènes en termes de périmètres produits, géographique et d’échéances, rendant complexe la lecture des évolutions de la segmentation du marché des œufs et ovoproduits.
L’étude menée en 2018 a mis en évidence que les différents débouchés français avancent vers un basculement de leurs approvisionnements en œufs et ovoproduits alternatifs à des rythmes différents mais de manière irréversible : plus précoce dans la distribution au détail et les industries agro-alimentaires, plus tardif pour la restauration hors domicile mais avec un horizon fixé à 2025 pour tous. Selon les estimations réalisées en 2018, la part des œufs alternatifs pour approvisionner le marché français devraient passer de 34 % en 2017 à 87 % en 2025 avec une quasi disparition des œufs « cage » sur le segment frais pour la distribution au détail, la restauration hors domicile devenant le principal débouché résiduel pour ces œufs.
Côté offre, la transition concomitante de la filière est rendue complexe par les lourds investissements consentis par des éleveurs représentant 40-45 % des capacités de production d‘œufs en cage et une échéance à 2025 courte comparée à la durée d’investissement. Si le développement de l’alternatif s’accélère jusqu’à représenter près de 50 % du potentiel de production en 2019, il porte principalement sur les productions plein-air et biologiques. Or l’analyse du marché a montré un réel besoin en œufs issus de poules élevées au sol compétitif et ce d’autant que ce segment de production tend à devenir un standard européen.