Publié le 1 mars 2015
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La filière avicole française, qui bénéficie encore d’une croissance de la demande intérieure a pourtant enregistré une baisse de sa production au cours de la dernière décennie (surtout en dindes). Cette évolution traduit une perte de compétitivité par rapport à d’autres pays, notamment européens, particulièrement structurés en termes productif et industriel et dynamiques en termes d’innovations et de réseaux commerciaux. Les importations françaises de viande de volailles, qui proviennent en priorité de pays voisins (Allemagne, Belgique et Pays-Bas) et beaucoup plus marginalement des grands acteurs du commerce mondial (Brésil, USA, Thaïlande, etc.), sont devenues préoccupantes. Elles représentent, en 2013, près de 30% de la consommation intérieure contre un peu moins de 15% en 2000. Si la balance commerciale de la France en viande de volailles avec les pays tiers demeure positive, rien n’est acquis pour le futur : à court terme la mise à zéro des restitutions n’a pas encore produit tous ses effets et à moyen terme la concurrence entre les grandes zones exportatrices pourrait s’accentuer en raison des différentiels de compétitivité, de l’ouverture croissante des marchés (encouragée par les accords bilatéraux et multilatéraux) et de la sensibilité des flux commerciaux à l’évolution des parités monétaires ; le nombre de pays clients de la France est limité, ce qui accentue le niveau de dépendance à des considérations ciblées d’ordre géopolitique ou économique ; l’évolution récente des règles européennes relatives aux aides à l’export peut fragiliser les secteurs historiquement soutenus. Existe-t-il cependant quelques raisons d’espérer ?
Vidéo réalisée lors du premier jour des 11 èmes Journées de la Recherche Avicole et Palmipèdes à Foie Gras, avec le soutien de la WPSA et WVPA
Présentation de Vincent Chatellier INRA - https://youtu.be/mEC3xA3zQTk