Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

L’utilisation croissante de matières premières non conventionnelles, riches en fibres, dans les aliments pour volailles a pour conséquence le recours de plus en plus important à des lipides comme source énergétique alimentaire. Afin d’évaluer leur capacité d’adaptation à ce type d’aliments, 48 poulets mâles maigres ou gras ont été nourris avec des régimes isoénergétiques et isoprotéiques présentant des teneurs en lipides élevées (8%, HL) ou faibles (2%, LL) de 22 à 63 jours d’âge. La cellulose a été utilisée pour diluer l’énergie dans le régime HL. Le régime n’a eu aucun effet sur les performances de croissance et la composition corporelle à l’âge de 63 jours. Le régime LL a favorisé les métabolismes énergétiques glycolytique et oxydatif dans le foie et le stockage de glycogène dans le foie et le muscle Sartorius comparativement au régime HL. Dans le muscle Pectoralis major, le métabolisme énergétique glycolytique et oxydatif et la teneur en glycogène n’ont pas été influencés par le régime. Cependant, le pH ultime et l’indice de jaune étaient plus faibles et la luminance était plus élevée dans les filets des poulets nourris avec l’aliment LL. Le régime n’a pas influencé la teneur en lipides du foie, des muscles et du gras abdominal bien que la lipogenèse hépatique soit favorisée par le régime LL. En revanche, la composition en acides gras de ces tissus était différente selon le régime, avec globalement plus d’acides gras saturés et monoinsaturés et moins d’acides gras polyinsaturés pour le régime LL. L’effet de la lignée génétique sur ces paramètres a confirmé les différences précédemment établies entre les poulets maigres et gras. A l’exception de la composition en acides gras du foie et du gras abdominal, il n’y a pas eu d’interaction entre la lignée et le régime sur les différents paramètres mesurés dans cette étude. En conclusion, les performances de croissance et la capacité de stockage des lipides dans les muscles et les tissus adipeux des poulets maigres ou gras ne dépendent pas du type d’énergie incorporée dans l’aliment.