Publié le 1 nov. 2015

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L'essentiel

n logement collectif des lapins est considéré comme une des voies d’amélioration du bien-être à cause des possibilités plus élevées de locomotion et de comportement social. Nous avons comparé le bien-être de 3 lots de femelles (n=24/lot) logées soit dans des cages (femelle + portée) de 0,4 m2, soit dans des parcs de 2 m² (4 femelles + portées) avec un sol en caillebotis ou en grillage. Entre 3 jours avant la mise-bas et 18 jours après, les parcs étaient divisés en 4 unités individuelles. Les femelles étaient soumises à une conduite à 42 jours. Les femelles temporairement logées en groupe ont passé un temps limité à la locomotion et aux interactions sociales. Le jour de la mise en groupe elles sautaient et se toilettaient/reniflaient les unes les autres pendant 4,3 et 1,3% du temps, respectivement, alors que dans les cages ces pourcentages n’étaient que de 0,7 et 0% (p<0,01). Après la mise en collectivité, les femelles passaient 7,3% de leur temps à des comportements agonistiques ce qui était absent dans les cages (p<0,01). Ultérieurement (4 et 11 jours après la mise en groupe) ces différences comportementales étaient toujours présentes quoi que moins exprimées. Les femelles temporairement en groupe ne passaient pas plus de temps l’une contre l’autre que dans les cages (seulement possible avec le grillage entre elles). Dans les parcs, 58% des femelles avaient des petites blessures et 20% des blessures plus graves. Le logement n’avait pas d’influence sur le poids des glandes surrénales ou les déformations vertébrales (p>0,10), mais conduisait à un cortex du tibia plus épais (p<0,05) chez les femelles logées en parcs. Les caillebotis ont réduit très fortement les premiers signes de maux de pattes : 5% vs 65% (lot parc grillage) et 68% (lot cage grillage). En conclusion, nous n’avons pas trouvé de preuves indiquant qu’un logement temporairement en groupe a des impacts positifs prononcés sur le bien-être des femelles.