Publié le 1 oct. 2012

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L'essentiel

Notre objectif était de recenser les différents dispositifs d'abreuvement utilisés en élevages cunicoles, de répertorier les pratiques et traitements réalisés sur l'eau mais également de caractériser la qualité (physicochimique et bactériologique) et la quantité d'eau consommée en élevage de lapins. Les consommations d'eau journalières ont été collectées en maternité et en engraissement. Un suivi de la qualité bactériologique de l'eau a été effectué au sas et en bout de ligne (en cours de bande et après nettoyage et désinfection). L'eau de chaque bâtiment, a fait l'objet d'une analyse physicochimique au sas afin de caractériser sa qualité initiale. La quasi-totalité des 108 ateliers cunicoles enquêtés étaient des ateliers naisseurs engraisseurs, avec inséminations artificielles. Les données collectées ont montré une consommation individuelle journalière de 1 l/femelle/j (de la mise bas au sevrage) et de 0,25 l/lapin/j (du sevrage à J70). Sur les 108 élevages de l'enquête, 59 % distribuaient aux animaux de l'eau provenant du réseau public d'eau potable, 22 % de l'eau de forage et 19 % de l'eau de puits. Les analyses ont révélé une forte variabilité de la qualité chimique de l'eau entre élevages et pour certains d'entre eux des dépassements de "normes" qui ne sont que très rarement corrigés par la mise en place de traitements physicochimiques. En cours d'élevage, les analyses bactériologiques réalisées en bout de ligne, ont révélés la présence de flore totale (>20 UFC/ml) dans 47 % des salles d'engraissement et 66 % des salles d'engraissement et 28 % des salles maternité. De manière générale, l'eau distribuée en maternité est plus chargée en germes qu'en engraissement. Pour finir, les prélèvements d'eau, effectués à la suite du nettoyage et désinfection du circuit d'abreuvement, indiquent la présence de germes (principalement biofilm) dans 38 % des élevages, laissant supposer une efficacité partielle du protocole de nettoyage et désinfection. Cette enquête a également permis d'identifier quelques facteurs (équipements, pratiques et/ou traitements) qui participent à dégrader la qualité bactériologique de l'eau. Cette analyse sera présentée lors d'un prochain numéro de TeMA.