Publié le 21 mars 2024
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Etude présentée aux 15èmes JRA-JRFG 2024
L'essentiel
Le renouvellement des exploitants agricoles dans les élevages français est un facteur déterminant pour les capacités futures de productions nationales. A l’instar des filières bovines, la démographie des aviculteurs pourrait-elle devenir le principal facteur limitant des volumes produits ? Et si oui, à quelle échéance ? Afin de cerner les dynamiques démographiques advenues en France de 2010 à 2020, les données issues du recensement agricole ont été mobilisées. Sur les 389 800 exploitations agricoles françaises recensées, 17 834 possèdent au moins un atelier avicole de cheptel significatif. Ces exploitations concernent 26 893 « chef d’exploitation » et coexploitants, dont 29 % de femmes et 11 % de personnes de plus de 60 ans. Au-delà du vieillissement, plusieurs variables permettent d’interroger la recomposition de ces exploitations avicoles et des éleveurs qui y travaillent. Ces résultats posent déjà des questions sur le devenir des bâtiments d’élevages et donc des capacités de production des territoires. Cette recomposition s’accentuera d’ici le recensement agricole de 2030, puisque parmi les exploitants et coexploitants d’élevages avicoles recensés en 2020, 37 % ont entre 50 et 60 ans. A moyen-terme, le vieillissement des exploitants pourrait avoir deux conséquences : un plus grand recours au salariat (et donc un repositionnement du métier d’éleveur ?) ; et/ou une baisse des capacités de production avicole de certains territoires pouvant menacer le tissu industriel local. L’aviculture a cependant des atouts, et le taux de reprise des exploitations avicole devrait rester élevé, mais suivant quelles modalités ?
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