Publié le 1 avr. 2009

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L'essentiel

L’aviculture des départements d’Outre-Mer présente une série de spécificités par rapport à la métropole. Le climat chaud et humide, ainsi qu’un certaine pression foncière, tendent à cantonner les élevages dans les hauteurs, où le climat est plus compatible avec l’élevage mais où la topographie et l’isolement des sites génèrent des surcoûts sur les investissements. Les modèles d’élevage adoptés, reposant le plus fréquemment sur des souches à croissance intermédiaire est un bon compromis, mais la moindre productivité de ces souches se répercute sur le coût de production du kg de volailles. Par ailleurs, les DOM constituent des micromarchés, où la planification s’avère délicate en raison du faible nombre des élevages, ainsi que la taille des élevages et des filières. Enfin, les outils (usine d’aliment, couvoir, abattoir)développés localement répondent souvent bien aux besoins des filières mais ne permettent pas de réduire le coût des intrants en raison de volumes de production souvent peu importants. Tous ces facteurs pèsent sur le surcoût global de la viande de volailles dans les DOM. Ces surcoûts pourraient diminuer : le développement de la production, qui offre de forte perspective(en gagnant 5 à 10 points sur le taux de couverture, on double bien souvent la production), devrait permettre de faire jouer des économies d’échelle, et une bonne coordination au sein de la filière pourrait fluidifier la production. Mais au-delà du coût de production, la contribution des filières avicoles en particulier (et animales en général) sur les territoires dépasse la simple production de viandes à un coût acceptable : les retombées économiques de ces activités sont fortes, y compris dans les secteurs non agricoles. Et, à l’heure où le développement durable semble s’inscrire dans les réflexions, le développement d’une production locale devrait répondre à des attentes plus globales.