Publié le 1 mars 2015

Téléchargements

Télécharger l'article

L'essentiel

L’apport protéique dans les aliments pour volailles est principalement réalisé avec du tourteau de soja essentiellement importé d’Amérique du Sud. Cependant, cette dépendance protéique pose plusieurs problèmes sur des aspects économiques (concurrence et volatilité des prix), environnementaux (transport, déforestation) et sociaux (soja OGM mal accepté par les consommateurs). Dans un objectif de développement durable, la dépendance protéique vis-à-vis du soja pose question. L’utilisation de matières premières locales riches en protéines (tourteaux de colza, tournesol, pois,…) a déjà été étudiée. Plusieurs voies permettant de réduire leur teneur en facteurs antinutritionnels (génétique, procédés technologiques) ou d’améliorer la disponibilité des nutriments (utilisation d’enzymes exogènes) pour augmenter leur incorporation dans les aliments volailles ont déjà été explorées. Cependant, d’autres existent encore et méritent d’être étudiées. Au niveau agronomique, un enjeu important est de mettre au point des itinéraires techniques innovants impliquant de nouvelles variétés de soja adaptées aux différentes conditions pédoclimatiques françaises. Des progrès peuvent être escomptés en termes de process avec un décorticage plus poussé du tournesol afin d’augmenter sa teneur en protéines. Des travaux sont initiés afin de mieux comprendre les mécanismes de digestion pour une meilleure valorisation des matières premières par les animaux. Des approches globales permettent d’évaluer la durabilité de nouveaux systèmes alimentaires. Enfin, il semble nécessaire de poursuivre les recherches à travers des actions conjointes des acteurs de l’amont et l’aval de la filière afin de proposer des solutions permettant une meilleure utilisation des matières premières locales et de tendre vers des systèmes d’alimentation plus durables.