Publié le 1 nov. 2015

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L'essentiel

Le comportement naturel de coprophagie exprimé par les jeunes lapereaux au nid peut être amplifié par l’ajout de fèces dures exogènes. L'objectif de notre étude est 1) d'évaluer la faisabilité de cette pratique en conditions d’élevage professionnel, et 2) d’étudier son intérêt et ses limites sur la santé des lapereaux jusqu’à l’âge de la vente. L’expérience a été réalisée sur 363 portées, dans un élevage professionnel n'utilisant pas d'antibiotiques depuis plus de 10 ans, et pendant 5 bandes consécutives, de la naissance à 70 jours d’âge. Dans le groupe F (fèces ajoutés, n = 183 portées), des fèces exogènes (5 crottes par jour et par nid) ont été ajoutés dans le nid entre 2 et 18 jours de lactation. Ces fèces exogènes provenaient de femelles futures reproductrices du même élevage. Dans le groupe T (Témoin, n = 180 portées), aucun apport de fèces exogène n’a été réalisé, mais le comportement naturel de dépôt des fèces dures dans les nids était respecté. L’ajout de fèces dures exogènes dans les nids n’a pas amélioré le taux de mortalité des lapereaux pendant l’allaitement (T: 7,5 % vs. F: 7,2 %). Une interaction significative entre les effets traitement et bande a été observée pour le taux de mortalité après sevrage, où une influence favorable pendant la bande 2 (T: 20,4 % vs. F: 8,2 %) a été constatée. Les écarts de résultats obtenus ici entre élevage professionnel et préalablement en conditions expérimentales, démontrent qu'il faut des études complémentaires sur l’origine des fèces, le moment du début du traitement et la période de la journée à laquelle les fèces exogènes sont déposées dans le nid, pour valider cette pratique.