Publié le 9 mars 2022
Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG

L'essentiel

La production de dinde de chair a besoin, plus que jamais de solutions alternatives et de démédication. Cette production est confrontée à des infections à Ornithobacterium rhinotracheale (ORT) qui sont à l’origine de troubles respiratoires ou articulaires avec un impact sur les performances technico-économiques nécessitant le recours à l’antibiothérapie d’une façon significative. En absence de vaccin commercial pour cette pathologie, l’autovaccin est la seule solution alternative efficace proposée de nos jours aux producteurs de dindes. Mais le recours à cette solution n’est pas systématique pour diverses raisons et obstacles. Afin de démontrer l’intérêt économique et technique de la mise en place d’un autovaccin, ainsi que la diminution d’antibiothérapie, les vétérinaires CRISTAL ont mené une étude rétrospective sur les élevages ayant eu recours à cette pratique après des épisodes d’ORT marqués. Pour cela, nous avons comparé pour chaque élevage les deux lots précédents la mise en place de l’auto-vaccin avec les deux premiers lots auto-vaccinés. Des données de prescription pour chaque lot ont été collectées afin de calculer des indicateurs d’usage des antibiotiques, ainsi que les données d'élevage et d'abattage pour avoir une approche économique. Les résultats sont nettement en faveur des lots avec l’autovaccin. Par exemple, le nombre de traitements moyen, diminue de 2,2 pour les lots sans auto-vaccin à 0,9 pour les lots avec autovaccins, et l’ALEA de 2,05 à 0,8. Des outils de communication en faveur de cette solution préventive ont été construits à l’issue de cette étude pour accompagner les éleveurs dans leur choix.