Influence de la teneur en énergie et en lysine des aliments sur les performances du poulet de chair en finition-retrait

Le coût alimentaire représente 60-70% du coût de production d’un poulet de chair. Compte tenu de la forte volatilité des prix des matières premières, l’efficacité alimentaire demeure un élément clé de la rentabilité de la production des poulets. En outre, avec la surexploitation des ressources de notre planète, l’amélioration de l’indice de consommation (IC) en volaille de chair apparait aussi comme un facteur crucial pour soutenir la durabilité. Ce travail vise à évaluer l’intérêt de différentes approches nutritionnelles en période finition-retrait sur l’IC du poulet. Pour cette étude, 1440 poulets mâles Ross 308 sont répartis dans 60 cases. Tous les poulets reçoivent un programme d'alimentation commun jusqu'à J21. À partir de J22, les poulets sont répartis en 6 traitements de 10 répétitions de 24 animaux, avec un arrangement factoriel comprenant deux niveaux d’énergie métabolisable (EM ; Standard, Haut) et trois niveaux de lysine digestible (Lys dig : Bas, Standard, Haut). En phase de finition (22-28 jours), les niveaux d’énergie et de Lys dig testés sont respectivement 3020, 3160 kcal/kg et 0,93, 1,00 et 1,07% ; puis 3080, 3220 kcal/kg et 0,90, 0,97 et 1,04% en phase de retrait (29-35 jours). Les ratios (Met + Cys) dig:Lys dig et Thr dig:Lys dig sont similaires entre les traitements. Sur la période expérimentale globale (22-35 jours), l’ingéré alimentaire est significativement réduit par l’augmentation du niveau d’énergie (176,6 vs. 173,8 g/j ; P < 0,05). Le GMQ et l’IC sont significativement influencés par l’interaction EM * Lys dig (P < 0,05). Au niveau d’EM « Standard », lorsque l’aliment est concentré en Lys dig, de la teneur basse à la teneur haute, une diminution de 3% de l’IC est observée (1,52 vs. 1,57) ; La diminution atteint 4% (1,49 vs. 1,55) au niveau d’EM « Haut ». Ainsi, l’augmentation du niveau de Lys dig permet d’améliorer l’IC, et cette amélioration est d’autant plus prononcée que le niveau d’EM est élevé. Ces résultats montrent qu’il est primordial de tenir compte de l’interaction entre l’énergie et la lysine digestible afin de maitriser l’IC et donc le coût alimentaire.