Publié le 1 mars 2017
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L’accès à un parcours extérieur pour les volailles de chair est une obligation réglementaire en élevage biologique. Il permet aux poulets d’exprimer leur comportement naturel et d’avoir accès à d’éventuelles ressources alimentaires via la pédofaune, la végétation, le sol. Cependant il accentue le risque de contamination parasitaire par contact direct ou indirect – via des hôtes intermédiaires comme les gastéropodes. Dans le cadre du projet CAS DAR Synergie axé sur la santé des volailles de chair biologique, l’unité EASM à l’INRA du Magneraud a conduit un essai (2 bandes à 2 saisons différentes) pour évaluer l’impact de l’âge de sortie sur le parcours (35, 42, 49 ou 56 jours) sur l’état parasitaire des volailles, leurs performances zootechniques et l’utilisation du parcours. Afin d’étudier le rôle que peuvent jouer les gastéropodes (limaces et escargots) comme hôtes intermédiaires de parasites des prélèvements ont été réalisés. Les résultats montrent que pour les quatre âges de sortie testés, les performances de production sont globalement similaires et les mortalités dues à des problèmes de santé sont faibles (0,3 à 2,0 %) quelles que soient les bandes et la saison. Les animaux sortant à 35 jours semblent explorer davantage le fond de parcours, par rapport aux animaux sortis plus tard. L’herbe est plus dégradée pour les animaux sortant à 35 ou 42 jours. Des analyses parasitaires dans le tube digestif ont permis de montrer qu’à J84, les animaux ayant accès au parcours précocement, ont tendance à être plus parasités (essentiellement par des hétérakis, +70% en nombre entre la sortie à 35 et 56J). Malgré un nombre important de gastéropodes récoltés, le dénombrement de parasites est assez faible (119 parasites sur 835 limaces et 52 parasites sur 3 036 escargots analysés), les gastéropodes paraissent de faibles contributeurs. Ainsi l’âge de sortie sur le parcours impacte l’utilisation de celui-ci, la prédation, plus forte pour les animaux sortant tôt et le niveau d’infestation parasitaire des volailles principalement en fin d’élevage, mais il ne semble pas avoir de conséquence sur la mortalité pour des raisons de santé ni sur les performances de croissance des volailles.