Publié le 9 mars 2022
Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG

L'essentiel

L’eau étant le premier intrant en élevage avicole, ses propriétés bactériologiques et physiques doivent suivre certaines règles pour ne pas nuire aux performances zootechniques des volailles. L’objectif de cette étude est de comprendre l’influence de la qualité physico-chimique de l’eau de boisson sur les performances des volailles de chair. Une enquête en élevages a été menée entre mars et juin 2021 dans 77 élevages de dindes et de poulets de chair de 3 zones de France : Bretagne, Pays de la Loire – Normandie et Auvergne - Rhône Alpes. Le questionnaire d’enquête permettait de relever les pratiques de chaque éleveur autour de l’eau de boisson (désinfection, purges, acidification, traitement) afin de les relier aux mesures de qualité physico-chimique de l’eau réalisées en bout de ligne dans le bâtiment d’élevage lors de la visite (en phase de croissance). Enfin les données de performances zootechniques des lots ont été collectées après abattage (poids moyen, gain moyen quotidien, indice de consommation). Il est apparu que la qualité de l’eau dispensée dans le bâtiment d’élevage, différait en fonction de son origine (réseau, puits/forage), en termes de pH (6,78 vs 5,66) et de dureté (13,8°F vs 10,7°F), et ce malgré les traitements appliqués. Ensuite, aucun effet de l’acidification ou de la dureté de l’eau sur les performances techniques n’a été mis en évidence au cours de l’enquête avec les résultats d’abattage au sein des 3 catégories de production. D’autre part, les pratiques de purges par les éleveurs ont pu être liées à une réduction du développement du biofilm dans les circuits d’abreuvement (p-value<0,10). Enfin, le choix de l’équipement et son réglage semblent impacter la détérioration de la litière, alors qu’aucun effet de l’acidification sur la qualité de la litière n’a été montré. Cette étude souligne que le travail (réglage, entretien) de l’éleveur sur l’abreuvement de ses animaux peut en influencer les performances.