Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

L’objectif de ce travail est d’évaluer les impacts environnementaux potentiels de la production de foie gras de canard issus des systèmes de production standard (STD), Indication Géographique Protégée (IGP) et Label Rouge (LR). Des analyses de cycle de vie ont été réalisées à partir de cas-types pour les 3 systèmes de production (bibliographie, données expérimentales ou issues d’enquêtes pour les données primaires, bases de données INRA et Ecoinvent v2.2 pour les données secondaires) en utilisant la méthode de caractérisation CML2 v2.04 (logiciel SimaPro 8.1.0.60) selon une approche d’allocation économique pour 1 tonne de foie gras. Les résultats montrent que la production d’une tonne de foie gras de canard génère des impacts similaires (variations <10%) entre les trois systèmes de production pour le potentiel d’acidification (393 kg SO2-éq. en moyenne), le potentiel d’eutrophisation (181 kg PO43-éq.), le potentiel de changement climatique (20 893 kg CO2-éq.), le potentiel d’écotoxicité terrestre (1 805 kg 1,4 DB-éq.), l’occupation de surfaces (32 993 m².an), la consommation d’énergie primaire (252 704, MJ) et la consommation de la ressource en eau (1 699 m³). Les étapes d’élevage et de gavage contribuent très majoritairement aux impacts environnementaux (entre 36 et 65% et entre 25 et 56%, respectivement) et l’alimentation est le poste d’émission majoritaire pour toutes les catégories d’impacts (> 50%) à l’exception du potentiel d’acidification où les déjections y contribuent à plus de 74%. Ce travail suggère que l’amélioration de l’efficacité alimentaire et la réduction du taux de mortalité durant les périodes d’élevage et de gavage ainsi que l’optimisation de la gestion des effluents sont des leviers d’actions notables pour réduire les impacts environnementaux de la production de foie gras de canard.