Publié le 1 mars 2017
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L’objectif était de comparer l’impact zootechnique et sanitaire du déoxynivalénol (DON), des fumonisines (FBs) et de la zéaralénone (ZEA) et d’évaluer leur niveau de persistance à l’état résiduel dans les produits comestibles, suite à une mono ou multi-contamination chez le canard lors d’une exposition chronique en phase de gavage. Les mycotoxines ont été obtenues par culture de souches fongiques toxinogènes et incorporées dans des gélules distribuées aux canards, permettant de constituer les groupes suivants : lot DON (5 mg/kg), lot FBs (20 mg/kg), lot ZEA (0,5 mg/kg) et lot multi-contaminé (5 mg/kg DON + 20 mg/kg FBs+ 0,5 mg/kg ZEA) ; les canards du lot témoin recevaient des gélules contenant de la farine exempte de mycotoxines. Ces gélules ont été administrées au cours des 21 repas (2 repas/jour), en milieu de gavage, à 80 canards (MMG x PKL) de 12 semaines répartis entre les 5 groupes. L’analyse des performances a révélé, sur le lot multi-contaminé, une diminution significative (P<0,05) de la croissance sans diminution notable de la prise d’aliment. A J70, l’analyse de sang n’a révélé aucune différence significative entre lots sur la biochimie plasmatique de routine et différents marqueurs de stress oxydatif. Seule une élévation significative du rapport sphinganine/sphingosine, chez les animaux exposés aux FBs par rapport aux animaux non exposés, a été observée dans le plasma, sans différence entre canards mono- ou multi-exposés. La recherche de résidus a révélé des teneurs plus élevées en FB1 dans le foie que dans les muscles, et l’absence d’effet interactif de la multi-contamination sur la persistance de ce composé.