Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

Les mycotoxines sont des métabolites secondaires produits par certaines moisissures pouvant se retrouver dans l’alimentation animale et humaine. Ceci constitue un problème majeur, car ces toxines peuvent avoir des effets néfastes variés sur la santé. Actuellement, peu de travaux se sont intéressés aux conséquences d’une exposition prolongée et à faibles doses des mycotoxines sur les performances des volailles et notamment sur les performances de reproduction. Des poulets mâles ont été nourris de 0 à 35 jours, avec soit un aliment artificiellement contaminé contenant des mycotoxines (5 mg/kg de DON, déoxynivalénol ; 20 mg/kg de FB1+FB2, fumonisine B1 et fumonisine B2 ; 0,5 mg/kg de ZEA, zéaraléone ou un mélange des trois) soit un aliment témoin exempt de mycotoxine. Nous avons analysé au niveau testiculaire des biomarqueurs de viabilité, de sécrétion et d’atteinte de cellules germinales. Une exposition à la ZEA induit une augmentation du diamètre des tubes séminifères, lieu de production des cellules germinales et . La ZEA augmente également d’un facteur 2 l’expression d’un marqueur de la prolifération et les FB1+FB2 d’un facteur 4. La production de testostérone, n'est pas modifiée dans les conditions testées. Enfin, la teneur en protéine DAZL, un marqueur des cellules germinales primordiales, est augmentée (x8) après exposition aux FB1+FB2. En conclusion, l’aliment multicontaminé testé distribué à des poulets avant l’âge de 35 jours, n’induirait pas d'effet délétère sur la formation du testicule, ni sur la quantité des cellules germinales immatures. Toutefois nous ne pouvons exclure des répercussions à la vie reproductive adulte.