Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

L’utilisation croissante de matières premières non conventionnelles dans les aliments destinés aux volailles, entrainant la substitution de l’amidon par des lipides comme source énergétique, pourrait influencer la fonctionnalité du microbiote digestif des poulets de chair. Pour évaluer cet effet, des poulets sélectionnés de manière divergente sur leur engraissement (maigres ou gras) ont été alimentés de 22 à 63 jours avec des régimes isoénergétiques et isoprotéiques présentant des teneurs en lipides élevées (8%, HL) ou faibles (2%, BL) mais des rapports identiques en type d’acides gras. A l’abattage à 63 jours, les métabolites digestifs de l’intestin grêle et des caeca ont été étudiés par RMN du proton (1H). Les métabolites détectés et identifiés sont présents en plus grand nombre dans les caeca (41) par rapport à l’intestin grêle (29). Parmi les métabolites pouvant provenir du microbiote, certains sont présents dans les 2 segments comme certains acides gras à chaine courte (AGCC), deux acides organiques, une amine secondaire et un dérivé d’acide aminé. Plusieurs métabolites ne sont détectés que dans les caeca, comme certains AGCC, un dérivé d’AGCC, un acide dicarboxylique, des -cétoacides, une amine tertiaire, une base pyrimidique, des monosacharides et un acide aminé. Cette différence est probablement liée à la diversité plus importante du microbiote dans les caeca par rapport au jéjunum. L’analyse statistique multivariée des données a révélé une forte variabilité inter-individuelle et a mis en évidence une différence dans le jéjunum entre les deux régimes due à plusieurs métabolites, dont l’un deux pourrait être d’origine microbienne.