Impact de l’élevage de palmipèdes à foie gras sur la biodiversité entomologique : 1ère étude

Le but de l'essai était de faire une première quantification des insectes émergents sur un parcours utilisé pour l'élevage de palmipèdes à foie gras. L'intérêt est d’évaluer l'impact de l'élevage de palmipèdes sur la biodiversité et faire un état des lieux sur la quantité et la qualité des arthropodes émergents sur un parcours répondant aux normes IGP Sud-Ouest. Le dispositif, 4 pièges à insectes émergents, deux en zones n'ayant jamais reçu de palmipèdes et deux sur des parcours habituellement fréquentés, ont été disposés sur une placette protégée vierge de mesure de l'année précédente. De mars 2012 à février 2013, 66 échantillons collectés ont été analysés par méthode RBA (Rapid Biodiversity Assessment). Au total, 5371 individus ont été comptabilisés dans les 66 échantillons collectés. Une abondance des individus homoptères apparaît (cicadelles, pucerons ...) avec 1233 individus. Ce phénomène est lié à l'émergence en masse de pucerons à certaines périodes de l'année. Ensuite, les collemboles, largement impliqués dans la dégradation de la matière organique, représentent 766 individus. Les diptères (mouches, moustiques, tipules) et les hyménoptères sont représentés avec respectivement 759 et 740 individus. Les coléoptères (qui incluent les carabes notamment) et les araignées sont respectivement à hauteur de 594 et 407 individus. Les autres ordres sont quantitativement mineurs. Concernant la richesse spécifique, on constate que les araignées sont au moins deux fois plus nombreuses dans les témoins que dans les parcours fréquentés (15,7% vs 6,6%). Les lépidoptères suivent également cette tendance (8,4% vs 0,3%). Aucune autre tendance n'est constatée pour aucun ordre. Ces premières observations orientent les conclusions vers une absence d'impact de la fréquentation des palmipèdes sur la biodiversité des arthropodes des parcours. Les zones témoin semblent néanmoins particulièrement favorables à la présence de deux groupes, les araignées et les lépidoptères, qui y sont plus nombreux.