Publié le 1 oct. 2001

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L'essentiel

L'objectif de cette étude était de mesurer l'influence d'une baisse de densité associée à un allongement de la durée d'élevage sur les performances technico-économiques de dindes de chair, ainsi que sur des critères en relation avec la demande sociale actuelle, tels que l'environnement et le bien-être animal. Les mesures ont été réalisées dans 6 élevages comprenant chacun deux bâtiments, dont les densités étaient respectivement de 8,5 dindes/m2 pour le lot témoin et de 7 dindes/m2 pour le lot "Basse Densité". L'âge d'abattage pour les animaux élevés à 7/m2 était allongé d'une semaine (91 vs 84 jours pour les femelles, 115 vs 108 jours pour les mâles). Les performances zootechniques des animaux n'ont pas été modifiées par la densité pratiquée. Les différences observées de l'indice de consommation et du poids à l'abattage sont dues au seul effet de la durée d'élevage. Le poids vif produit par m2 est significativement plus faible pour la densité la plus faible, malgré le rallongement de la période d'élevage. Il en est de même pour la marge poussin-aliment (-15 %). La densité n'a pas eu effet sur le budget-temps des animaux à 11 semaines, sur les taux d'ammoniac dans les bâtiments et, en association avec l'allongement de la durée d'élevage, sur la fréquence des ampoules, des plaies et des pododermatites mesurées à l'abattoir, ainsi que sur différents critères de qualité de la viande. En revanche, la fréquence des griffures étaient significativement inférieures chez les femelles à basse densité (23,8 % vs 31,1 % - p<0,05) mais l'inverse a été obtenu chez les mâles (14,3 % vs 7,3 % - p<0,05). Une réduction de la densité de 1,5 oiseaux/m2 apparaît donc pénalisante sur le plan économique et n'améliore pas les critères de bien-être de dindes mesurés.