Publié le 1 mars 2015

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L'essentiel

Les fumiers issus des lots de volailles traités peuvent contenir des antibiotiques et leurs métabolites, des bactéries résistantes et des gènes de résistance. Les modalités de gestion des fumiers avant épandage (simple stockage ou compostage) influent sur l'évolution de ces différents contaminants. Nous décrivons l'impact d'un traitement par la colistine de poulets de chair, sur la sensibilité à cet antibiotique de différentes bactéries cibles (Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae (Kpn) et Pseudomonas aeruginosa (Pae)) de la flore intestinale ou environnementale. Puis l'impact du stockage ou du compostage des fumiers a été évalué en analysant la sensibilité des bactéries cibles, la présence de gènes de résistance et leur capacité de diffusion par conjugaison. Les résultats n'ont pas permis de mettre en évidence de sélection de souches résistantes à la colistine de E. coli, Kpn ou Pae. Des gènes de résistance vis-à-vis de différentes familles d'antibiotiques ont été détectés dès l'arrivée des poussins et persistaient jusque dans les fumiers après six semaines de stockage ou de compostage. Certains gènes de résistance pouvaient être transférés vers E. coli par conjugaison à partir de fumiers âgés de six semaines. La persistance dans les fumiers de gènes de résistance mobilisables doit inciter à rationaliser les traitements antibiotiques et à optimiser les modalités de gestion des fumiers.