Publié le 1 mars 2019

Téléchargements

Télécharger l'article
Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG

L'essentiel

CONTEXTE : Dermanyssus gallinae, est un acarien hématophage strict d’importance économique en élevage de pondeuses. Il est une excellente cible pour la lutte biologique puisque ne vivant pas sur l’hôte, il se développe dans des interstices divers où il est susceptible de rencontrer des ennemis naturels qui sont principalement des arthropodes prédateurs. Afin de progresser dans le développement de la lutte biologique, en particulier par conservation (stimulation des populations locales), il est nécessaire de démêler les interactions de prédation qui ont lieu entre les arthropodes naturellement présents. Identifier les ennemis naturels directs du pou et les potentiels ennemis de ceux-ci permettra ensuite d’évaluer leur potentiel suppresseur respectif sur le pou, en association ou non avec d’autres organismes. OBJECTIFS: Afin d’identifier les interactions écologiques à favoriser, une reconstruction des réseaux trophiques et une évaluation des interactions entre populations des différentes espèces en conditions d’élevage ont été initiées. METHODE: Le potentiel de prédation et les préférences alimentaires de plusieurs espèces d’arthropodes ont été évalués par des essais comportementaux in vitro associés à des tests de chi2. Les corrélations entre abondance des populations d’acariens prédateurs et abondance de poux à partir de données issues de 20 bâtiments de pondeuses alternatifs ont été mesurées grâce à un modèle bayésien hiérarchique sur données d’inventaires directs (acariens du fumier), complété par des tests de corrélation de Spearman appliqués à des données d’analyses d’ADN environnemental (arthropodes du bâtiment complet). RESULTATS: Cinq espèces d’acariens, ainsi qu’un pseudoscorpion et une punaise se sont avérés être capables de prédation répétée sur le pou rouge dans nos conditions de laboratoire. Les résultats expérimentaux sont cohérents avec les mesures de corrélation sur données de terrain. Des différences notoires apparaissent en termes de taux de prédation et de proies préférées selon les espèces de prédateurs. Il apparaît en outre que certaines se mangent entre elles. Les implications de ces différents éléments en matière de contrôle biologique sont discutées.