Publié le 1 sept. 2018

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Synthèse des résultats du projet CASDAR ECOFOG

L'essentiel

A l’échelle mondiale, la France est le premier producteur de foie gras. Afin de conserver ce leadership, la filière doit rester compétitive et maîtriser ses coûts de production tout en répondant à des attentes sociétales et environnementales spécifiques telles que la préservation de la qualité des produits, le respect du bien-être animal ou la gestion économe des ressources.

Le projet ECOFOG avait pour objectif de développer des systèmes de production innovants, permettant de limiter l’impact de l’alimentation et des pratiques qui l’entourent sur la compétitivité de la filière et sur l’environnement. La démarche expérimentale a été associée à une démarche d’évaluation multicritère de la durabilité à l’échelle de l’atelier, complétée par une analyse des coûts de production à l’échelle de l’atelier et des impacts environnementaux à l’échelle du produit. Deux axes d’étude ont en particulier été développés : l’un autour de l’aliment, et l’autre autour des conditions d’ambiance en élevage et en gavage. Plusieurs pistes ont été identifiées pour progresser.

L'alimentation en mélange utilisant du maïs entier au cours de la période de finition, la réduction de la quantité d’aliment distribué (-10%) et le passage à 2 repas quotidien en élevage de canards, sont des solutions possibles pour réduire les coûts d'alimentation. Il apparait par ailleurs possible de moduler les rythmes de gavage, en particulier sur la première phase de gavage et/ou de planifier les repas sur des horaires socialement plus acceptables sans impact majeur sur les performances des canards. L’utilisation d’aliment finition comme additif n’apparait toutefois pas probante pour faciliter l’adaptation des canards au gavage. L’utilisation de sorgho présente par ailleurs un intérêt mais son utilisation devrait être limitée à la phase d’élevage. L’utilisation de pulpe de betterave chez l’oie montre un effet probant sur le volume de jabot uniquement lorsqu’elle est intégrée dans un granulé complet.

En termes de bâtiments enfin, le système semi plein-air, comparé au système plein-air, contribue à améliorer l’IC et réduit l’hétérogénéité entre les animaux et la mortalité. Ce projet a par ailleurs permis de disposer de résultats originaux liés à la compréhension des mécanismes impliqués dans la régulation de la température corporelle des animaux d’une part et aux résultats ACV de différents systèmes de production et d’innovations dans la filière. Il a enfin contribué à la création de deux outils mobilisables par la filière : un outil d’aide au perçage des gaines et un outil de calcul du coût de production. Ces résultats ont été largement diffusés vers les professionnels tout au long du projet afin de rendre l’ensemble de ces données disponibles.

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