Publié le 9 mars 2022
Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG

L'essentiel

Afin de limiter le risque de propagation de l’Influenza Aviaire, les éleveurs de canards mulards peuvent être amenés à confiner leurs animaux. Ce mode d’élevage différant de l’élevage conventionnel, il est nécessaire d’en évaluer les effets. De plus, la charge alimentaire représentant jusqu’à 60% du coût de production, de nouvelles techniques d’alimentation doivent être développées pour mieux gérer la consommation, améliorer la valorisation alimentaire et limiter les facteurs de stress. Dans ce cadre, notre essai s’intéresse à l’effet de la fréquence des repas sur les performances technico-économiques et le comportement de canards confinés. Deux lots de 1600 mulards répartis en loges de 400 animaux ont reçu 230g d’aliment de 36 à 71 jours d’âge, en un (T1) ou en deux repas (T2). A 78 jours, 336 canards par traitement ont été engraissés par gavage. L’état corporel, la croissance et l’état d’engraissement ont été suivis par des pesées et des dissections. Le comportement des animaux a été évalué par un test de réaction à un bruit soudain et par notation de la facilité de gavage. La distribution en deux repas a amélioré la croissance (poids vif +3,7%) et la valorisation alimentaire (Indice de Consommation -7,5%) jusqu’à 62 jours. Ces différences se sont estompées et ont disparues par la suite, les T2 enregistrant une prise de poids deux fois moins importante. A l’issue du gavage, bien que de poids similaires, les foies des canards T2 ont eu un taux de fonte inférieur (-8,9%) ainsi qu’un poids des pièces de découpe légèrement amélioré (+4% de magret) par rapport à ceux des canards T1. Un fractionnement alimentaire permet donc d’améliorer temporairement la valorisation alimentaire et les performances technico-économiques. Il serait intéressant de trouver des voies d’amélioration pour maintenir ces gains jusqu’à la fin du gavage.