Publié le 1 mars 2015
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Chez les mammifères, le tissu adipeux a été décrit initialement comme un tissu de stockage mais il est de plus en plus considéré comme un véritable organe endocrine qui secrète plusieurs protéines appelées adipocytokines qui interviennent dans différentes fonctions physiologiques dont la reproduction. La visfatine est une de ces adipocy-tokines qui n’a pas encore de récepteur connu à ce jour. Dans cette étude, nous avons étudié l’expression de la visfatine dans les différentes cellules folliculaires de l’ovaire chez des poules Gallus gallus, de souche « Isa Brown » : les cellules de la thèque et les cellules de la granulosa. Nous avons également étudié l’effet in vitro de la visfatine recombinante humaine présentant 92-93 % d’identité avec la visfatine de poule, sur la sécrétion de progestérone par les cellules de la granulosa. L’ARNm et la protéine de la visfatine ont été retrouvés dans les cellules de la thèque et les cellules de la granulosa des follicules F1, F2, F2/4 par RT-PCR et Western-blot, res-pectivement. Par RT-qPCR, nous avons montré que l’expression de cette adipocytokine est plus importante dans les cellules de la granulosa au stade F1 et qu’elle varie au cours de la maturation folliculaire dans les cellules de la thèque et les cellules de granulosa. L’addition de la visfatine humaine recombinante (100ng/mL) dans le mi-lieu de culture des cellules primaires de la granulosa inhibe la sécrétion de progestérone à l’état basal et en ré-ponse à l’IGF-1(10-8M) quelque soit le stade folliculaire mais pas en réponse à la FSH (10-8M) et à la LH (10-8M). Cet effet est confirmé par l’addition du FK866, un inhibiteur spécifique de la visfatine. En effet, en pré-sence de FK866, l’effet inhibiteur de la visfatine est aboli. En conclusion, la visfatine est présente dans les cel-lules des follicules ovariens et inhibe la sécrétion de progestérone par les cellules primaires de la granulosa.