Publié le 1 mars 2019
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Etude présentée aux 13èmes JRA-JRFG
L'essentiel
L’acide phytique est un facteur antinutritionnel majeur de l’alimentation des monogastriques, représentant 60 à 80 % du phosphore des plantes. L’étude a évalué les teneurs en phosphore phytique de 22 gammes d’aliments poulet, standard ou label, fabriqués en France (78 échantillons collectés de mai à juin 2017). Les cendres, le phosphore total et le calcium ont été quantifiés par analyse chimique. Les teneurs en protéine et phosphore phytique ont été analysées par SPIR. Les statistiques descriptives ont été analysées par stade physiologique. Le Phosphore non phytique (PnP) a été calculé (par différence) ainsi que différents ratios (Ca/PnP, Ca/Pphytique, Pphytique/P total et Pphytique/protéine).
La teneur moyenne en phosphore phytique dans l’aliment est de 0,27%, variant de 0,20% à 0,41%. Respectivement pour les aliments démarrage, croissance, finition et retrait, les niveaux moyens sont de 0,30 ; 0,27 ; 0,26 et 0,26 % avec des coefficients de variation allant de 10,5 à 14,6% selon les stades.
En fonction des contextes de formulation, certains ratios (Ca/PnP) apparaissent très variables. La connaissance des teneurs en phosphore phytique des aliments, comme évaluées dans cette enquête, permet aux nutritionnistes de quantifier les doses de phytases exogènes à incorporer, libérant une quantité de phosphore disponible permettant d’ajuster finement ces équilibres selon l’objectif recherché (croissance ou minéralisation).
Cette enquête a montré que les niveaux de phosphore phytique dans les différents aliments poulet, comme source de phosphore, sont globalement élevés notamment dans les aliments démarrage. La variabilité des teneurs en phosphore phytique et le potentiel antinutritionnel important de l’acide phytique doivent être considérés dans les stratégies nutritionnelles pour une alimentation de précision.