Publié le 1 mars 2015
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Se plaçant dans une optique d’optimisation nutritionnelle, cet essai a pour objectif d’optimiser les dynamiques d’apport en phosphore (P) et calcium (Ca) des poulets sur l’ensemble de la période d’élevage. 480 poulets Ross PM3 mâles sont élevés en cages de J1 à J42 sur la base d’une gamme en 3 aliments. Les valeurs nutritionnelles des aliments ne diffèrent que sur les teneurs en P et Ca : 2 démarrages, 3 croissances et 3 finitions sont combinées afin d’obtenir 8 traitements aux rythmes et niveaux d’apports en minéraux très différents. Les teneurs en P disponible varient de 0,41% à 0,50% en démarrage, de 0,14% à 0,34% en croissance et de 0,12% à 0,31% en finition, à ratios Ca/Pdispo contrôlés. Les poulets sont pesés à J10, J21 et J42, les consommations d’aliment sont relevées. A J42, 18 poulets représentatifs de chaque traitement sont sélectionnés pour analyse des teneurs en matière minérale, Ca et P des tibias. En démarrage, une teneur de 0,41% de P disponible (Pd) au lieu de 0,50% est envisageable car elle n’affecte nullement les performances ultérieures. En croissance et finition, une baisse progressive des teneurs en P et Ca semble moins préjudiciable qu’une baisse drastique concentrée sur la finition. Cette baisse doit être préparée par un démarrage déjà moins pourvu en P et Ca ; les performances seront alors d’autant meilleures. Ainsi, plus les poulets sont conditionnés à recevoir des apports modérés en P et Ca dès le jeune âge, mieux ils seront préparés à utiliser efficacement le P et le Ca de l’aliment. Le développement osseux est en premier lieu impacté par la baisse de croissance ; la qualité de la minéralisation ne semble pas affectée par les apports sur les 21 premiers jours mais souffre d’une teneur trop basse en finition, en l’occurrence de 0,12% de Pd dans l’aliment.