Publié le 9 mars 2022
Etude présentée aux 14èmes JRA-JRFG

L'essentiel

La maitrise de la qualité de l’œuf est essentielle pour la filière des œufs de consommation. Certaines altérations, liées à des facteurs externes comme l’âge des poules ou les conditions de conservation par exemple, peuvent en effet avoir des impacts négatifs d’un point de vue sanitaire et économique, notamment. Certains indicateurs de qualité interne de l’œuf sont visibles et sont pour la plupart mesurés après le cassage de l’œuf. D’autres, comme le volume de la chambre à air ou le déplacement du jaune dans l’œuf au cours du stockage sont moins facilement mesurables. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’utilisation d’outils d’imagerie tomographique (l’imagerie par résonance magnétique ou IRM pour les tissus mous, la tomodensitométrie ou CT-scan pour les tissus durs) comme méthodes non invasives et non destructives pour caractériser la qualité des œufs. Des œufs de consommation de poules Lohmann Tradition ont été collectés le jour de la ponte, stockés pendant 7, 14 et 28 jours à deux températures (4 et 20°C), analysés par IRM (détermination des volumes du blanc et du jaune, cartographie des temps de relaxation T2) et CT-scan (volumétrie de la chambre à air), puis caractérisés avec les outils de mesures standards de la qualité de l’œuf, après cassage. Les résultats obtenus révèlent que l’imagerie peut être utilisée comme outil de mesure non invasive de la qualité interne de l’œuf tout en apportant des nouvelles possibilités de mesure de critères difficilement appréciables une fois l’œuf cassé. Les résultats de cette étude pourront permettre à terme d’envisager la création d’un nouveau référentiel de la qualité de l’œuf.