Publié le 1 mars 2017

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L'essentiel

L’élevage avicole, peut être perçu comme non bénéfique à la sécurité alimentaire compte tenu de la consommation de végétaux nécessaire pour la production de viande ou d’œufs. Dans les élevages avicoles français, les volailles consomment des céréales qui auraient pu être en partie consommées directement en alimentation humaine, mais valorisent également des coproduits d’industries agroalimentaires et de biocarburant souvent non consommables par l’être humain. L’objectif de cette étude est d’évaluer la contribution nette des systèmes d’élevage avicole français à la production alimentaire protéique pour l’être humain. Dans cet objectif, l’indice de consommation (kg d’aliment consommé/kg de viande ou d’œufs produits) ne suffit pas puisqu’il ne différencie pas les ressources végétales qui auraient effectivement pu être consommées par l’homme et celles qui ne sont pas consommables. L’étude s’appuie donc sur un nouvel indicateur : l’Efficience de Conversion des Protéines Consommables par l’homme (ECPC). L’ECPC correspond au rapport entre les protéines consommables par l’homme produites par l’élevage (œufs, viande) et les protéines végétales consommables par l’homme consommées par l’élevage. La sensibilité des résultats d’ECPC a été évaluée selon la composition des aliments, les performances zootechniques des élevages ainsi que selon différents scénarios de consommations des aliments par l’homme. Il a ainsi été montré que l’élevage de volailles a la capacité de contribuer positivement à la production nette de protéines pour l’alimentation humaine. L’ECPC doit être utilisé avec précaution étant donné sa sensibilité à la composition de l’aliment et à la façon de définir les fractions « consommables » des matières premières et des produits animaux.